Les devoirs sont rapides voire interdits en primaire (si, si, selon la circulaire du 29/12/1956). Donc, quand l’enfant rentre au collège, il les découvre avec joie ou angoisse.
C’est la même chose pour nous, parents, c’est pour cela qu’il est primordial de le préparer psychologiquement !
Et là, vous allez me dire « très drôle, si on savait, on ne lirait pas ton article… ».
Oubliez le système “du bâton ou de la carotte”, des recettes de grand-mère ou la baguette magique.
Je vous propose une feuille de route en 2 étapes : Pyramide de Maslow et la méthode du QQOQCCP
1 – Pyramide de MASLOW
LA THÉORIE
Tout d‘abord, on fait un point sur l’état d’esprit dans lequel notre chère tête blonde se trouve. Et ceci grâce à la Pyramide de MASLOW. Non, je ne vais pas vous faire un cours de géométrie mais de psychologie.
Par ailleurs, cette pyramide est valable pour tous les êtres humains quelque soit l’âge et le sexe.
Abraham Maslow, psychologue américain, a déterminé que les motivations d’une personne résultent de la satisfaction ou insatisfaction de certaines de ses nécessités.
Les BESOINS (du bas de la pyramide vers le haut) :
- PHYSIOLOGIQUES : boire, manger, dormir, aller aux WC, s’habiller
- DE SECURITE : se loger, protégé contre la violence, délinquance, agression, sécurité affective, stabilité familiale, morale/psychologique, sanitaire, médicale…
- D’APPARTENANCE : aimer/être aimé, avoir des amis, faire partie d’un groupe, être accepté
- D’ESTIME : se respecter soi-même, avoir confiance en soi, être reconnu, être considéré…
- D’AUTO-ACCOMPLISSEMENT : se réaliser, mettre en valeur son potentiel….
En d’autres termes, lorsque nos besoins primaires (boire, manger, dormir, respirer…), appelés aussi “physiologiques” sont comblés, on a gagné le 1er niveau de bien-être.
Puis, on passe aux besoins du-dessus et ainsi de suite.
Bien évidemment, c’est un idéal et tout le monde n’atteint pas le sommet de la pyramide surtout pour faire les devoirs.
Cependant, il est bon d’avoir à l’esprit ce processus avec ses différents paliers. Cela permet de prioriser nos actions et attitudes sur la motivation de la vie de tous les jours de nos pré-ados/ados.
L’un de nos objectifs est de leur transmettre les valeurs fondamentales pour qu’ils soient bien dans leurs baskets.
Si malgré tout, vous constatez encore quelques difficultés pour la mise en place des devoirs, allez jeter un oeil sur quelques exemples de blocages lors des devoirs ou téléchargez mon e-book gratuit.
LA PRATIQUE
Concrètement, avant de débuter le moment des devoirs :
Assurez-vous qu’il ait pris son goûter et fait une pause (corps et esprit).
Cela évitera qu’il ne se transforme en Hulk s’il n’a pas eu ses 5-6 tartines de nutella.
Puis, proposez-lui un endroit calme où il se sent en bien.
Et enfin, n’hésitez pas à lui dire que vous êtes avec lui ! Même si vous cuisinez ou vous êtes au travail, il percevra l’attention que vous lui portez malgré vos indisponibilités.
Un petit message bienveillant du style « que la force soit en toi », “tu vas y arriver”, “j’ai confiance en soi”, etc… ne vous demande que 2 secondes et regonfle à bloc son estime de soi et sa confiance en ses capacités.
Encouragez-le ! Vous êtes son meilleur coach.
Vous aurez compris le poids de la motivation… Positive Attitude !
2 – Méthode du QQOQCCP
C’est bien beau tout cela et après?
Qu’est ce que l’on fait quand on a réussi à le motiver ?
On s’attaque au plan d’action !
Tel un général dirigeant sa troupe, on utilise la Méthode du QQOQCCP. Non, ce n’est ni un gros mot, ni un code secret crypté en russe….juste une méthode de questionnement utilisée en entreprise dans la résolution de problèmes.
Et pour que cela fonctionne parfaitement, il faut la coopération de tous les protagonistes.
Par conséquent, vous commencez à définir ensemble l’organisation des devoirs, tout en vous assurant du bon déroulé des opérations.
Le plan d’action se décompose en 7 questions dont l’ordre importe peu.
- Quoi ?
L’enfant choisit la matière par laquelle il désire commencer. Selon ses envies, il élit celle qu’il aime le moins pour en être débarrassé ou au contraire sa préférée pour le stimuler. Vous intervenez en lui recommandant de prioriser les devoirs pour le lendemain
- Qui ?
Afin de renforcer son autonomie, il est préférable de laisser son enfant seul lors des devoirs. Mais s’il en ressent le besoin, vous pouvez le rassurer en restant un moment avec lui au début de la séance, jamais tout le long. Votre rôle est de le guider et de s’assurer que chaque tâche ait été correctement réalisée
- Où ?
Selon sa personnalité et l’aménagement de votre logement, il choisit de travailler dans sa chambre ou dans une pièce commune. Il n’existe pas de lieu idéal. Vous devez lui garantir un environnement sans stress et éloigner les distractions (télé, console de jeux, frère/sœur trop bruyant). Si cela se peut et que vous voyez qu’il n’arrive pas à être dans son élément, lui proposer de rester à l’étude après l’école ou de se rendre à la bibliothèque.
- Quand ?
Évitez juste après les activités trop intenses comme les extra-scolaires (judo, piscine, football…). Accordez-lui un moment de détente. S’il est encore trop agité, n’hésitez pas à lui faire un exercice calme ou de la méditation. Votre rôle est de canaliser son énergie physique et de se focaliser sur sa concentration
- Comment ?
Après avoir passé des heures assis en classe, rien n’est étonnant s’il ne veuille pas être derrière son bureau. Laissez-le trouver sa posture (assis, debout, allongé par terre ou sur son lit). De plus, selon le profil d’apprentissage de votre enfant, il a tendance à bouger ou à manipuler des objets. Il ne le fait pas pour vous énervez mais le cerveau des pré-adolescents, jusqu’à plus ou moins leur 15 ans, fonctionne via des mouvements (profil kinesthésique). Votre rôle est de cerner la manière la plus adéquate pour lui de faire ses devoirs (parler, écrire, voir, manipuler, bouger, chanter, en écoutant de la musique…)
- Combien ?
Sachant que la concentration des collégiens/lycéens est entre 30-40 min et que les devoirs demandent en moyenne 1h-2h, il est facile d’en déduire que l’enfant a des moments de décrochage. Votre rôle est de déterminer un objectif avec un temps pour chaque chose (ex: apprendre leçon d’histoire en 15 min) et de lui permettre de faire des pauses de décompression pour oxygéner son cerveau et retrouver son attention pour la suite
- Pourquoi ?
La fameuse question qui revient sans cesse…. »pourquoi on fait des devoirs ?! ». Chaque enfant, selon sa capacité et motivation, va retenir plus ou moins les cours de la journée. Les devoirs permettent de reprendre les leçons selon son rythme ou carrément de les découvrir s’il n’a rien écouté, ils permettent aussi de s’exercer davantage vs les exercices vus en classe, de s’entraîner aux contrôles et de mémoriser tranquillement
À NE SURTOUT PAS FAIRE :
- Effectuer les devoirs à la place de l’enfant
- Corriger ses fautes sans les lui montrer et sans les lui expliquer.
- Comparer l’enfant à un de ses frères ou sœurs
- Rabaisser son enfant car il ne comprend pas