Quand on devient parent, on ne nous donne pas le mode d’emploi.
On suit notre instinct, les conseils de nos propres parents, cousins, tante Berthe, les astuces de grand-mère Jacqueline, le vécu des copines/copains, l’expérience de famille nombreuse des voisins, même la boulangère nous donne son avis.
Mais aucun discours n’est parfait, aucune éducation n’est universelle pour chaque enfant.
Le mieux que l’on puisse faire est justement de FAIRE de NOTRE MIEUX pour le BIEN ÊTRE de notre enfant.
Incroyable mutation
Au début (maternelle-primaire), c’est basique » nourrir, manger, baigner, soigner, câliner…. »: bref, les besoins fondamentaux.
Notre petit bout de chou a besoin de nous à 90%.
Ensuite, quand arrive la pré-adolescence puis l’adolescence, notre petite 7e merveille du monde se transforme en un véritable zombie boutonneux-videur de frigo.
Son look, de la tête au pied, peut varier entre un pêcheur islandais à une fashion victime pour un défilé Paris – New York – Tokyo (le jet lag en prime). Il rencontre des difficultés à se lever le matin pour aller l’école. Ne parlons pas des devoirs qui sont parfois une épreuve quotidienne redoutée.
Que s’est-il passé ? Qui est-ce ? Que veut-il ? Est-il encore humain ?
Dans mon article « Ado, mode d’emploi », je résume ce changement physique et psychologique. Ici, j’ai préféré aborder ses « revendications » et quels rôles pouvons-nous, encore, jouer sur cet être mi-enfant/mi-adulte.
Les 10 commandements
Pour une bonne cohabitation entre l’adolescent et son parent, j’ai listé les 10 commandements pour être un Super Parent. Et surtout pour s’assurer de notre survie mental…
- De patience et bienveillance, tu t’armeras.
- Sur les réseaux sociaux, tu ne le suivras
- Sur sa coupe de cheveux et son look, tu capituleras
- De ses devoirs ou mauvaises notes, jamais tu ne te moqueras
- Ses sorties entre amis, tu toléreras
- Son ventre constamment affamé, tu combleras
- Faire des grasses matinées, tu le laisseras
- Sur ses erreurs, tu relativiseras
- De son argent de poche, toujours tu négocieras
- De ses sauts d’humeur, tu géreras
Un livre qui est, pour moi, ma bible sur la relation/communication avec ma fille depuis qu’elle est petite.
C’est un best seller qui a été traduit en plusieurs langues et qui reste le N°1 des ventes en psychologie des enfants : « PARLER pour que les enfants écoutent, ÉCOUTER pour que les enfants parlent »
Vous n’avez qu’à lire les nombreux avis élogieux…
Les rôles des Supers Parents
Tel un couteau suisse, un chef d’orchestre ou encore un Géo Trouvetout, avoir un ou plusieurs adolescents demande un sens de l’organisation, du management et de la débrouillardise.
Fini l’âge où votre enfant vous écoutait (au moins 10 min), sans vous claquer la porte au nez ou en regardant son téléphone.
L’époque joue aussi sur le comportement de chacun. Il y a plus de sollicitations (notamment les écrans), les mentalités ont évolués, la disponibilités des adultes…
Tout cela fait que l’éducation a dû s’adapter et par parallèlement, le rôle des parents aussi.
Quel que soit l’adulte en charge de l’enfant, il se doit être multi-tâche.
Un rôle de GARDE DU CORPS
Vous vous assurez de satisfaire ses besoins primaires (boire, manger, dormir).
Vous êtes son roc. Il se sent protégé.
De part sa mutation physique, l’ado voit ses besoins alimentaires et de sommeil augmenter de manière exponentielle.
Donc, personne n’a cambriolé votre frigo et votre enfant n’est pas en hibernation.
Même si cela est perturbant, c’est tout à fait normal !
Un rôle de GUIDE
Vous « formatez » son cerveau et son corps.
Les connaissances, la culture générale, l’ouverture d’esprit et la curiosité reflètent le style de l’éducation que vous lui inculquez.
Vous lui montrez le chemin et non, lui imposer.
Selon sa personnalité, son autonomie prendra plus ou moins de temps.
Un rôle de COACH
Même si d’apparence, il a un fort caractère, sous sa carapace, l’ado doute.
Il n’a pas encore pleinement confiance en lui et en ses capacités. Souvent, il rentre en compétition pour se rassurer ou ne pas montrer ses points faibles à qui que ce soit.
C’est pourquoi, il faut une dose de bienveillance et de diplomatie pour le « dompter ».
Parfois il faudra le calmer (respiration profonde), canaliser, recadrer et parfois, au contraire, le motiver, booster, stimuler.
N’oubliez jamais que l’erreur n’est pas une fatalité mais une expérience.
Un rôle de PSYCHOLOGUE
Avec une estime de lui-même fragile, l’ado voit ses états d’âme jouer au yoyo.
A ce stade, ses hormones sont en plein bouleversement.
Il se rebelle d’où la « crise de l’adolescence« .
Physiologiquement, il ne peut contrôler ses humeurs : il tape contre les murs, se met à déprimer ou il veut se confronter aux interdits.
Le fautif : son cerveau qui n’a pas encore fini sa mutation et ne lui fait pas prendre conscience des dangers potentiels.
Écoutez-le réellement ! Aidez-le à exprimer ses émotions.
Un rôle de PARTENAIRE
Il ne vous dira pas qu’il a besoin de vous, c’est « trop la honte ».
Sachez le soutenir, l’encourager et même le féliciter !
Le poids des MOTS pour guérir les MAUX….
Montrez-lui que vous êtes toujours à ses côtés, malgré la distance ou votre indisponibilité.
Privilégiez la qualité à la quantité du temps passé ensemble.
Une relation intergénérationnelle favorise la sociabilité et l’épanouissement intra-personnel.
Un rôle de TÉMOIN
Depuis sa naissance jusqu’à son âge adulte, vous serez le témoin de sa transformation.
Quoiqu’il dise ou qu’il fasse, il ne vous oubliera jamais.